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Apocalypse ou révolution?

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Qu’est-ce que c’est au juste le capitalisme vert? Il y a parfois des questions qu’il est mieux d’éviter et encore plus de s’abstenir de vouloir les expliquer sauf si on aime se perdre en conjonctures et spéculations futuristes. Le capitalisme vert provoque un enthousiasme moral et conquérant, disons entrepreneurial, chez les gourous milliardaires de la Silicon Valley et leur adorateur du monde entier, voyant dans ce nouveau mantra, l’utopie qui les fera vivre une éternité d’opulence. Mais cela n’en fait pas pour autant une notion limpide. Mes efforts pour penser et imaginer le capitalismevert à partir de ma réalité quotidienne n’ont pas donné des résultats d’emblée concluants.

Faute d’avoir trouvé de définition précise et d’exemple qui pourraient donner une vision claire de ce que le capitalisme vert serait ou pourrait être, après quelques recherches, je peux quand même dire, sans trop m’avancer ce qu’il prétend être: un système économique de forme capitaliste qui respecte le fonctionnement de la biosphère et prend en compte le rythme de renouvellement des ressources. Le capitaliste vert investit ses capitaux dans la production et la recherche dites «vertes» ou «propres», comme par exemple les produits recyclables, la gestion des déchets, les biocarburants, l’énergie éolienne et solaire, les voitures électriques, la cartographie par satellite, la surveillance électronique… Google est l’entreprise qui se veut exemplaire et championne du monde dans le domaine, elle vise l’émission carbone zéro. Mais un pétrolier comme Total n’est pas en reste, il investit dans la recherche d’un carburant vert et l’achat de terres agricoles pour le produire. Tous ces entrepreneurs partagent la croyance qu’il n’y a que l’initiative privée et le marché qui peut trouver des solutions.
Au fond rien de fondamentalement nouveau par rapport au capitalisme de la phase néolibérale qu’on déguste toujours et dont le basculement rapide des conditions de vie sur terre est le résultat inexorable. N’oublions pas que le développement mondial du capitalisme a produit les sociétés les plus grossièrement inégalitaires de l’histoire, avec la moitié des habitants du monde qui vivent dans un état de pauvreté extrême et que rien n’indique qu’il en sera autrement dans le futur.
Pour répondre à ma question de manière sérieuse, il va falloir aller plus loin que de cliquer sur l’onglet sponsor du site internet officiel de la COP 21. Si on en reste là, on se rend vite compte, que le capitalisme vert n’est rien d’autre qu’un concept marketing visant à nous vendre des hamburgers colorés en vert, des digues et des smartphones waterproof. Ce serait rigolo. Mais je pense qu’il faut prendre cette histoire là très au sérieux et partir de l’hypothèse que le capitalisme vert est déjà parmi nous, peut être à un niveau embryonnaire, et qu’il est le principe qui gouvernera les changements climatiques. Imaginer ce qu’il est ou il sera, est fondamental si on ne veut pas conclure un peu rapidement que le capitalisme vert , ça n’existe pas.
La crise climatique menace déjà les espèces, les sociétés humaines, les écosystèmes. La biosphère dont nous faisons partie fait face à une pollution massive, à un épuisement des ressources, à une extinction des espèces, à l’acidification des océans, pour ne citer que quelques-uns des dangers imminents. Au taux actuel d’émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement de la planète dépassera 2°C d’ici la moitié du siècle et atteindra entre 4 et 6°C de plus que les moyennes pré-industrielles d’ici 2100. Nous ne sommes pas très loin du moment où il ne sera plus possible d’empêcher la fonte à terme des calottes glaciaires formées il y a 65 millions d’années. Ce n’est pas Madame Soleil qui nous avertit de cela mais le GIEC, un groupe de scientifiques réunis sur une échelle mondiale. La vitesse de ces changements est sans précédent et nous fait ainsi prédire que de nombreux écosystèmes humains et non humains ne pourront pas s’adapter. Donc, même si tout ne se passe pas sans à-coups, notre modèle est condamné, à terme, à être «vert». Disons que le capitalisme est condamné à être vert et ce dans tous les scénarios futurs possibles.Et on sait déjà, qu’il n’en restera pas moins le capitalisme.
Le scandale des moteurs truqués de Volkswagen nous rappelle qu’avant toute chose, il s’agit de produire et de vendre et que la réglementation en cours est là pour être contournée, remodelée selon les intérêts de ceux qui font du business. Il y a donc moyen d’être plus précis si la question devient: de quels types de business le capitalisme vert se fera fort? Spéculons. Comme c’est parti là, il est quasi certain que la génération des jeunes de vingt ans, née dans les années 90, sera celle qui devra expliquer en regardant bien droit dans les yeux de leurs petits enfants que notre monde au départ n’était pas comme ça mais est devenue un terrain boueux et marécageux en expansion, un champ de ruine, de guerre et de désolation à une échelle auxquelles aucune humanité n’a jamais été confrontée jusqu’ici. Les ressources se feront rares et leur présence sera aléatoire tant l’instabilité sera grande. Les petits enfants de ceux qui sont nés sous le signe du néolibéralisme triomphant pourront à volonté vivre dans la peur.
Les petits enfants de ceux qui seront les plus privilégiés de ce nouveau monde pourront rêver à volonté de paradis perdu et pourront sans doute se consoler sur des jeux virtuels qui les feront courir dans des forêts vierges où ils entendront les bruits d’animaux sauvages menaçants, le chant divin d’oiseaux multicolores, ou encore, regarder la barrière de corail sur les écrans Rétina d’Apple sans se lasser. Une bonne pomme à croquer deviendra rare pour les plus aisés aussi, même s’ils auront encore le plaisir d’attendre papa et de l’observer sortir de son coffre, des pommes fluo, reconstituées à partir de la chair des insectes qui vivent dans la boue, qu’il est passé chercher chez Walmart avec sa voiture électrique en revenant de son travail sur le site d’extraction où les puits descendent à la limite du magma. Tout le monde n’aura pas ce plaisir. Ils vivront dans un autre monde que le nôtre, celui du capitalisme vert, la seule forme de capitalisme capable de faire du fric et de gérer avec brio les catastrophes en cours, les migrations célestes, les camps de réfugiés où vivent les deux tiers de la population mondiale et d’où il est impossible de s’échapper.
On dira alors que ceux qui pensaient le capitalisme vert habitaient la Silicon Valley, mais que le laboratoire où ils l’expérimentaient, était la bande de Gaza, le territoire actuel qui ressemble le mieux au monde futur. Et ne pensez pas par là que je dis que le capitalisme vert sera gouverné par les juifs. Non absolument pas, les chefs du capitalisme vert ne sont ni juif, ni musulman, ni protestant. Ces religions sont plutôt des religions de subalternes. Ils sont transhumanistes et libertariens. Ils ne croient plus aux dieux, ils sont les dieux. D’ailleurs, il y a d’autres territoires semblables, plus petits, l’enclave de Melilla, la jungle de Calais et son tunnel sous la manche, les banlieues noires de Baltimore, tous les murs du monde auxquels on a accroché des cameras, des capteurs et des fils barbelés. Tous ces morceaux de terrains panoptiques sont les prémisses du monde futur.
L’hypertechnologie sera appliquée aux territoires où les habitants sont privés de toutes ressources pour vivre de manière autonome. L’accès à l’eau, à la pêche, à l’air pur, aux terres cultivables et aux énergies sera limité et confisqué grâce à la surveillance électronique,les détecteurs de mouvement, la biométrie, les drones… Le premier grand business sera alors de gouverner l’instabilité brutale et nerveuse tout en abreuvant l’insatiabilité des capitalistes sur une échelle mondiale.
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L’utopie du capitalisme vert est déjà la dystopie de notre présent. On appellera hackers, les héros de la résistance au capitalisme vert, eux seulement seront capables de neutraliser le système de surveillance et de réorienter les vannes des flux de ressources dans un autre sens.
Me voilà donc plus loin dans ma recherche d’une définition. Je présuppose que le capitalisme vert sera l’appareil de gouvernance qui visera à reproduire le capitalisme à l’ère des basculements climatiques. Tout cela n’est peut-être que spéculations, mais elles n’ont rien de loufoque. Nous avons déjà brulé quelques autres options futures. Nous avons beau faire appel à la responsabilité sociale des entreprises, essayer de reformer le capital, nous ne pouvons que constater nos échecs successifs. Le plus grandiose est celui de Barack Obama, actuel président des Etats-Unis, avec son grand plan de réglementations qui obligeaient à produire vert et qui finit à la poubelle face au lobby très agressif de l’industrie. Les gouvernements se sont depuis repliés et font des incantations pour que l’industrie verte prenne son essor, trouve à faire du profit, et qu’enfin cela nous permette de sortir d’une absence de croissance et d’un fort taux de chômage. Les gouvernements en la matière ne font qu’espérer et édicter de vagues réglementations souvent peu respectées. Sous la présidence Obama, les principales choses qui sont sorties de terre et ont envahi les champs sont le gaz de schiste et l’oléoduc Keystone avec ses hydrocarbures synthétiques et son bitume dilué issus des sables du nord canadien. Même si Obama,suite à une énorme pression populaire, vient de rejeter la construction du quatrième tracé de l’oléoduc. Le paradoxe de cette histoire, c’est que seuls les états ont la puissance de contraindre une transition énergétique qui va à l’encontre des intérêts immédiats du capital. Seuls les états ont la puissance d’euthanasier l’industrie du combustible fossile, de détruire les sociétés les plus puissantes qui ont jamais existé. Notre dernière chance pour que les états agissent, c’est que les élites politiques et économiques soient visées par des mouvements puissants, assez pour qu’elles se sentent menacées et fassent alors jouer l’autonomie relative des états par rapport aux prérogatives à court terme du capital. Il faut arrêter ces histoires d’initiatives locales, de pression morale, des appels raisonnables, aucun de ceux-ci ne suffira. Ils doivent sentir l’odeur de la révolte. Nous avons besoin de mouvements forts qui feront pression sur les états et protégerons de la violence de ces derniers, les communautés et les zones à défendre qui s’auto-organisent déjà. Nous avons besoin de mouvements intelligents qui comprennent que notre futur n’est pas compromis uniquement par les marchands de charbon.
Google est déjà la plus grosse société off-shore du capitalisme fossile. Elle ne paie pas d’impôts, vit des services qu’elle procure aux marchands antédiluviens, et est en cours de créer son propre monde vert, une vie sous la bulle de protection Google pour ses agents privilégiés et obéissants. Nous avons besoin de mouvements combatifs qui sauront expulser les prédateurs de ressources vitales à la survie du plus grand nombre.
Le capitalisme vert est presque là. Il n’a rien d’écologique ni de social.
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