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J'ai testé pour vous : le féminisme en soirée !

Nous sommes vendredi soir :  détendez-vous, c’est le week-end ! Rendez-vous en ville avec les amis dans notre bar favori…
Quelques temps plus tard, les discussions fusent dans tous les sens. Après quelques verres (soyons honnête), les langues se délient, les blagues sont naturellement les bienvenues….et on arrive doucement à aborder LE sujet, finement (ou pas), par une blague, une réflexion sexiste ou une autre remarque misogyne…
Souvent je laisse passer, j’ai appris à les entendre et puis, après tout, on est là pour se détendre…Mais là, contre toute attente, un ami dit haut et fort pour que tout le bar entende : « Attention, dis pas ça devant Gégé, elle est féministe ! » L’assemblée se fige et contient sa respiration : comme si être féministe était dangereux ou contagieux… DING DING, le début du combat vient de sonner. Là où tu pensais te poser et passer une soirée décontractée, te voilà sur le ring à dérouiller ton argumentaire féministe… C’est là que l’on remarque que tout le monde a un avis à dire ou à défendre sur le droit des femmes, et qu’on constate que les réactions sont souvent les mêmes.
Laissez-moi vous faire un rapide topo, une rapide typologie des réactions anti-féministes que j’ai découvertes.
Les nombrilistes : « Chez moi, on partage les tâches, on fait tous la vaisselle et la lessive. » Ceux-là oublient que les hommes belges consacrent 151 minutes par jour à cuisiner, faire du ménage et s’occuper des enfants contre 245 minutes pour les femmes1. Cet argument est souvent accompagné d’une note d’humour. Mais, même sur le ton de l’humour, le discours ne reste pas innocent pour autant…
Les énervés : « Moi ce qui m’agace, ce sont les femmes qui portent plainte en faisant semblant d’avoir été violées. » Ce personnage ne doit certainement pas savoir qu’ « en Belgique, chaque jour, une plainte pour viol sur 10 est enregistrée. Or, on estime que 100 femmes sont violées quotidiennement. Selon les estimations des parquets et des services de police, 3.500 à 3.800 femmes sont violées chaque année. De plus, 44% des plaintes sont classées sans suite », selon Viviane Teitelbaum, présidente du Conseil des femmes francophones de Belgique.
Les égalitaristes: « Je suis plus pour l’égalité, pas pour le féminisme ». Comme si être féministe, c’était vouloir dominer les hommes. Autrement dit, vous les féministes, ne voulez que la domination de la femme sur les hommes. L’important est ici d’expliquer de manière sympathique et didactique que le féminisme n’est pas un machisme inversé.
Les blasés : « Ok, mais faut arrêter là, l’égalité vous l’avez… ». Cet argument est celui qui me donne le plus envie de pousser une crise de nerfs. Pour ces personnes, le combat ne sert à rien, et la féministe se résume à « une image d’animale enragée, de crieuse de marchés au service d’une cause obsolète, une suffragette qui s’est trompée d’époque, une de ces gonzesses qui ne portent pas de soutien-gorge et qui appelle cela la liberté, une de celles qui ne s’épilent pas sous les bras pour dire qu’elle a le choix, une moche qui se console d’être seule en disant qu’elle est avant tout indépendante, ou encore, une mal baisée qui veut émasculer les hommes à défaut de pouvoir les séduire », comme le résume si bien le site web jesuisféministe.com
Des réactions, Il y en a bien d’autres et j’en oublie certainement, mais voilà grosso modo ce que l’on peut entendre un vendredi après 22 heures à propos des femmes.
Mission impossible ?
Vous l’aurez compris, défendre ses idées féministes en soirée n’est certes pas facile, mais pas impossible pour autant. Et n’allez pas croire que j’aborde ce sujet à chaque sortie entre potes.
Je suis consciente que ce n’est pas en une soirée que l’on va démanteler les stéréotypes sexistes et autres idées reçues machistes datant de plusieurs siècles. Mais je pense que l’optimisme va de paire avec le féminisme. Petit à petit l’oiseau fait son nid…
À votre santé mesdames, et bon week-end !!

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