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Pas de racisme au nom du féminisme !

Nous nous sommes réunis ce 4 février devant les bureaux du secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration pour dénoncer plus particulièrement les propos de Théo Francken, qui profite de la sur-médiatisation des événements de viols qui se sont déroulés à Cologne la nuit du 31 décembre, pour proposer l’instauration de cours de « respect de la femme » pour les réfugiés.
 
Le viol est un phénomène social grave qui est bien trop souvent sous-estimé ou banalisé ( on compte 8 viols par jour en Belgique). Ce phénomène est une des conséquences les plus graves d’une société dominée par les hommes, dans laquelle la femme est souvent réduite à un rôle de reproductrice et d’objet sexuel, considérée comme devant satisfaire les désirs de l’homme. Mais Mr Théo Francken et bien d’autres, ne s’y intéressent que lorsqu’un cas parmi les milliers recensés chaque années est susceptible de servir leur discours xénophobe. Que si l’auteur des faits est d’origine étrangère ou musulmane. Et ce, pour alimenter un climat de peur et de division visant à la politique du bouc émissaire pour nous éloigner des vraies causes de l’augmentation de la précarité sociale .
Les viols et autres agressions faites aux femmes concernent tous les milieux sociaux et culturels. Le sexisme n’est pas l’apanage des migrants ou des musulmans comme on le laisse trop souvent entendre sous couvert de l’égalité homme-femme. Il suffit pour s’en convaincre de regarder comment notre société capitaliste met en vente le corps des femmes : publicité, salon de l’auto, etc.
Nous voudrions donner un petit cours de respect des femmes à Mr Francken et à son gouvernement en leur expliquant que ce sont leurs politiques qui oppriment les femmes. Ses politiques de restrictions au droit d’établissement en Belgique tuent les possibilités d’émancipation de milliers de femmes qui se voient contraintes de survivre dans la clandestinité, poussées vers des boulots au noir extrêmement précaires et dont certaines se retrouvent parfois piégées par des réseaux de prostitution et de traite des êtres humains ! Quant au gouvernement, ses politiques d’austérité mènent, elles aussi, à l’effondrement des droits des femmes en les plongeant dans la précarité.
Pour défendre notre dignité nous nous devons donc de lutter contre toutes les formes de dominations qui s’entremêlent les unes les autres : patriarcale, raciale et capitaliste!

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