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Notre histoire

Joseph CARDIJN avant la JOC

L’abbé Joseph Cardijn est le fondateur de la JOC. Il naît le 13 novembre 1882 à Schaerbeek dans un milieu modeste. Curieux et ouvert d’esprit, il voyage beaucoup : grâce à des bourses, il parcourt l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre, la France et les Pays-Bas. Lors de ses déplacements, il étudiera l’action syndicale et les mouvements de jeunesse. En 1919, est créée à Laeken la Jeunesse Syndicaliste, à l’initiative de Cardijn, Fernand Tonnet, Paul Garcet et Jacques Meert. Son but est de défendre les jeunes travailleurs. L’Église et le syndicat chrétien, méfiants, craignent que cette nouvelle organisation ne provoque des divisions entre catholiques. Dès lors, la Jeunesse Syndicaliste doit se fixer une nouvelle identité : en 1925, elle prend le nom de Jeunesse Ouvrière Chrétienne…

1925 – 1945

À la fin des années 20, la JOC s’associe à la Ligue Nationale des Travailleurs Chrétiens, qui deviendra vers 1947 le Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC). Dans les années 20 et 30, le mouvement jociste réalise des enquêtes sur les conditions de travail des jeunes ouvriers. L’organisation s’internationalise. Elle apparaît en France dès 1927 et, huit ans plus tard, est présente dans vingt-cinq pays, dont le Canada, l’Australie et certains pays d’Amérique latine et d’Océanie. Une formation continue est dispensée pour les membres sous forme de journées ou semaines d’études. Outre ses formations, elle organise sa structure en sections locales, propose des cercles d’études sur des thèmes socio-économiques en alternance avec des formations religieuses, met en place des bourses et publie des revues. Elle a pour revendications l’allongement de la scolarité, la réduction du temps de travail et la participation au Bureau International du Travail.

Les années 30 sont marquées par une crise économique sans précédent : la JOC décide alors de proposer des aides aux chômeurs. À l’époque, l’abbé Cardijn conçoit aussi la méthode éducative « Voir, Juger, Agir », base de l’action jociste.
La JOC, à l’instar d’autres mouvements, sera contrôlée par l’occupant nazi. L’organisation de jeunesse tente d’y échapper en s’identifiant comme mouvement purement religieux. Mais en 1942, Cardijn et les responsables de la JOC sont arrêtés par les nazis. Cependant, deux membres fondateurs, Tonnet et Garcet, seront déportés et mourront dans le camp de concentration de Dachau. Engagée, la JOC s’oppose au principe du « travail obligatoire » en Allemagne, système forçant de nombreux Belges à quitter leur pays pour renforcer le personnel ouvrier dans les usines allemandes. Le mouvement aide aussi les réfractaires au nazisme, cache des enfants juifs et entretient des liens clandestins avec les jocistes allemands.

La JOC, en tant qu’organisation citoyenne, apportera son aide dans de nombreux domaines : brochures de formation, service d’orientation professionnelle, service d’éducation à l’épargne, service bancaire, service de prévention des accidents de travail, service d’aide pour les soldats, les malades, les chômeurs, les jeunes couples..

1945 – Années 70

En 1945, la JOC participe à l’élaboration d’une nouvelle politique de la jeunesse. Les collaborations avec les mouvements ouvriers adultes se renforcent.  La Jeunesse Ouvrière Chrétienne est désormais représentée au sein de la Conférence Internationale du Travail et de l’UNESCO.

En 1952, des initiatives sont prises à Charleroi pour prendre en compte les revendications des jeunes immigrés italiens. À la même époque, la jeune-JOC (14-16 ans) se développe et des écoles professionnelles créent des équipes jocistes. Dans les années 50, la JOC instaure des Groupes d’Action au Travail, réunissant des jeunes pour réfléchir aux conditions de travail dans les usines.

1957 marque un tournant dans l’histoire de l’organisation. C’est l’année du Rassemblement Mondial Jociste à Rome. Trente mille jeunes issus de différents pays jettent les bases de la JOC Internationale (JOCI). En 1964, le Rallye Européen de la JOC se déroule à Strasbourg : il proclame le statut du « jeune travailleur » en Europe.

Les années 60 sont aussi marquées par des manifestations citoyennes (anti-missiles, antimilitaristes). Toujours engagée sur le plan international, la JOC est aussi à la base du CNAPD (le Comité National d’Action pour la Paix et le Développement est né en 1970 ; il est aujourd’hui devenu la Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie).

En 1969, la JOC devient plus critique à l’égard de la hiérarchie ecclésiastique, qu’elle juge trop dépendante des classes sociales supérieures et trop complaisante à l’égard des dictatures de droite. Elle rompra aussi avec l’Action Catholique pour se définir désormais comme mouvement ouvrier anticapitaliste.

Années 70 – Années 2000

À partir des années 70, la JOC et la JOC-F décident de travailler ensemble et de rendre possible la mixité des groupes. Quant aux aumôniers, ils ne sont plus considérés comme les seuls éducateurs du mouvement ; désormais des accompagnateurs adultes (syndicalistes, pédagogues, etc.) peuvent aussi s’occuper des jeunes.  En 1975, elle se dote d’une Déclaration de Principes qui tient compte de l’évolution sociétale et de l’histoire du mouvement jociste.

Les années 80 sont marquées par la mise en place de projets tels que des coopératives ou des créations de locaux de jeunes et de radios.  En 1983, le Conseil Mondial de la JOC se tient à Madrid : il est à l’origine de la scission JOC – CIJOC qui aura lieu trois années plus tard.

La JOC apprend aux jeunes des milieux populaires à assumer eux-mêmes la défense de leurs droits. Elle les arme pour accomplir des actions collectives de changement. L’organisation est aussi pionnière dans le domaine de l’éducation permanente. La JOC et la JOC-F sont devenues des mouvements dont les jeunes ne sont plus forcément catholiques. Les principales activités sont liées à l’évolution de la société : ciné-débats, comédies musicales, manifestations, vidéos de fiction, enregistrements d’albums de musique et activités pédagogiques. Les thèmes portés par la JOC sont la répression, l’austérité, l’accès au logement, la violence masculine, le chômage, les effets négatifs de la mondialisation, le surendettement, etc. Une nouvelle réflexion se tient depuis 2011 sur les nouvelles orientations à apporter à la philosophie jociste, liées notamment à l’évolution de la société actuelle.

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